Écrit par violette

Si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le 3ème plus gros pays contributeur au réchauffement climatique. C’est 1/3 de la nourriture produite dans le monde vouée à être et le taux monte à 45% pour les produits frais dont plus d’’un tiers des pertes à lieu sur l’exploitation.

Au plus près des producteurs

En France, on estime à 400 000 T par an les quantités de fruits en surplus agricoles. Ces fruits ne trouvent pas preneurs à cause de l’inadéquation entre l’offre et la demande, d’aléas climatiques, des prix du marché, de défauts d’aspect ou de contentieux logistiques.

Les solutions poussées par des nombreuses associations et encouragées par le pacte national contre le gaspillage alimentaire favorisent la redistribution mais ne permettraient pas d’écouler les volumes ni de remédier aux défis logistiques liés au transport et à la conservation de denrées périssables entre les régions productrices et là où se trouvent les bénéficiaires.

Les zones productrices ne disposent aujourd’hui pas de suffisamment d’équipements, de savoirs faire et canaux de distribution adaptés pour pouvoir conserver ces quantités d’aliments en les transformant en jus, en conserves, fruits séchés etc.

La découverte d’une technique ancestrale

C’est lors d’un week-end à Beyrouth que Soizic a découvert pour la première fois le cuir de fruit, une spécialitée parmi tant d’autres lors d’un grand buffet dominical. Cela faisait longtemps qu’elle avait identifié la déshydratation comme le mode de transformation le plus intéressant pour transformer les fruits en surplus, mais les fruits secs ce n’est pas très sexy et ils sont déjà largement distribués : le cuir de fruit a tout de suite attiré son attention et excité ses papilles avec son goût intense et acidulé.

Puis il est réapparu au Pakistan sous une forme commerciale très populaire dans les pays anglo-saxons (le Pakistan est une ancienne colonie britannique) le “Fruit Roll-Ups”.

Enfin lors d’un séjour à Téhéran (Iran), Soizic a pu découvrir sur les marchés les différentes manières de consommer le Lavashak et son importance dans la culture Perse.

Il n’y a sûrement pas de mystères pour que cette technique qui a traversé les âges et les frontières croise le chemin de cette globe trotteuse activiste de l’anti-gaspi. Et c’est tout naturellement qu’elle l’a ramenée en France pour expérimenter une solution aux surplus agricoles.


Une entreprise prometteuse

Aujourd’hui, Fwee a réussi avec succès son lancement sur le marché. Le goût de ses produits, et le potentiel de réplication dans dans toutes les régions horticoles on réussi à convaincre d’importantes coopératives de producteurs, le grand public et la presse régionale ou nationale. Le magazine Socialter lui consacrait dans son édition de Février une pleine page pour décrire notamment comment MakeSense avait pu contribuer à la résolution de certains de ses défis en terme de communication et de financement participatif.

Rejoignez la campagne Organic Waste 2019 pour rencontrer des entrepreneurs et agir au quotidien